Réponses à vos questions sur les entorses et ruptures du LCA
Réponses aux questions fréquemment posées sur les entorses graves du genou et la rupture du ligament croisé antérieur (LCA) : les risques pour votre genou, la rééducation, quand se faire opérer, la période de récupération et la reprise de l’activité sportive.
L’examen clinique et le bilan d’imagerie révèlent que vous avez une rupture du ligament croisé antérieur (dite ‘entorse grave du genou’). Il s’agit d’un ligament capital pour la stabilité du genou lors de la marche ou de la course, mais aussi lors des mouvements de flexion – extension car il permet de maintenir en position favorable le tibia sous le fémur.
La rupture du ligament croisé antérieur rupture est fréquente chez les sportifs en particulier, quels que soient leurs niveaux de pratique. Elle peut survenir également lors d’accidents de la circulation.
D’une façon générale, plus vous êtes actif ou pratiquez des sports à risque (foot, tennis, hand-ball, basket, etc.) plus vous risquez de dégrader des structures encore saines (en particulier ménisque interne) dans ce genou dont le ligament croisé antérieur est rompu.
Dans tous les cas il est impératif de pratiquer une rééducation spécialisée afin de :
1- Dans un premier temps passer « l’orage inflammatoire », et lutter contre la douleur, le gonflement (épanchement articulaire) et la fonte musculaire ;
2- Dans un second temps réadapter le genou aux activités quotidiennes puis au sport éventuellement.
3- Une intervention chirurgicale permettant de remplacer le ligament rompu est, selon les cas, nécessaire en complément de la rééducation afin de préserver votre genou de plus de dégâts. Plusieurs techniques chirurgicales existent dont la Ligamentoplastie DT4 prélèvement poplité, et il est possible avec votre accord de réaliser la reconstruction du ligament croisé antérieur sous arthroscopie en ambulatoire, sans une nuit passée à l’hôpital.
Si vous êtes jeune et sportif et que vous ne désirez pas diminuer votre pratique sportive il est nécessaire de vous faire opérer sans attendre l’aggravation des lésions. Dans les autres cas, il ne sera utile de pratiquer l’intervention chirurgicale que si votre genou reste instable (dérobements, chutes inopinées) malgré la rééducation bien conduite.
Sauf raison importante (lésions associées graves), cette intervention ne sera pas réalisée en urgence mais après la période initiale inflammatoire où une rééducation appropriée sera conduite. Il est démontré qu’il est préférable de pratiquer l’intervention au cours de l’année qui suit le traumatisme. Il est possible également d’opérer si apparaissent de façon plus tardive (plusieurs mois ou années) des phénomènes d’instabilité. Dans ce cas précis, l’évolution ne sera pas aussi bonne car seront peut-être apparues des lésions sur les autres structures du genou (occasionnées par l’instabilité).
Bien sûr, il est possible de refaire du sport après une période de sûreté qui ne sera pas inférieure à 6 mois afin de faire une bonne rééducation.